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L’acquisition de Verafin par le Nasdaq pour un montant de 2,75 milliards de dollars n’est pas un succès isolé du domaine des technologies de l’Atlantique

L’un des fondateurs de Verafin, une entreprise de sécurité numérique de St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador), affirme que l’énorme accord conclu par son entreprise avec le Nasdaq à la fin de 2020 n’est qu’un début pour le secteur technologique de la région.

La société de Brendan Brothers, qui aide à détecter des activités telles que la fraude et le blanchiment d’argent, a été rachetée en novembre par le géant mondial de la technologie dans le cadre d’une transaction d’une valeur de 2,75 milliards de dollars américains. Selon M. Brothers, cet accord ouvrira la voie à d’autres entreprises technologiques et contribuera à la croissance du secteur dans la province.

« La seule chose qui ressort d’un accord comme le partenariat entre le Nasdaq et Verafin, d’après moi, c’est qu’il ajoute un peu de carburant dans l’écosystème, qui bouillonne déjà ici depuis un certain temps », a-t-il déclaré. « Il faut, je crois, une histoire comme celle-ci pour pouvoir donner l’exemple à d’autres entreprises qui vont démarrer dans la région, qui vont commencer à y prospérer et qui vont émerger de tous les incubateurs que nous avons. »

« Il faut, je crois, une histoire comme celle-ci pour pouvoir donner l’exemple à d’autres entreprises qui vont démarrer dans la région, qui vont commencer à y prospérer et qui vont émerger de tous les incubateurs que nous avons. »
— Brendan Brothers, cofondateur, Verafin

Le secteur de la technologie prend de l’élan

Selon M. Brothers, ces incubateurs, tels que Genesis de Memorial University, ainsi que quelques histoires récentes de réussite, contribuent à stimuler l’innovation et le développement futurs.

« Je repense au moment où nous avons démarré notre entreprise en 2003 et nous avons commencé chez Genesis, mais Genesis était très petit à ce moment-là et il n’y avait pas d’exemples comme nous en avons en ce moment », a-t-il déclaré. « Maintenant, il existe ce groupe d’entreprises, comme CoLab et Mysa, tous ces bons exemples d’entreprises qui font des choses intéressantes, qui élaborent de bons produits et services. Et c’est en faisant en sorte que tout le monde se lance et réussisse que nous commençons à créer cet élan. »

Maintenant que cet élan est en plein essor, M. Brothers a déclaré qu’il n’y a pas de limite pour les technologies à Terre-Neuve-et-Labrador.

« L’avantage des logiciels, c’est qu’on n’est limité que par ce qu’on peut imaginer… Ce n’est pas quelque chose qui est lié à une ressource naturelle ou à un lieu; la réalité, c’est on n’est limité que par ce qu’on peut penser et imaginer, puis essayer de trouver un problème à résoudre », a-t-il déclaré.

« […] la réalité, c’est on n’est limité que par ce qu’on peut penser et imaginer, puis essayer de trouver un problème à résoudre. »
— Brendan Brothers, cofondateur, Verafin

Un pipeline technologique

« Si l’on considère le nombre de personnes employées dans le secteur de la technologie dans la province, une grande partie d’entre elles travaillent au sein d’entreprises technologiques comme la nôtre. Mais les technologues sont également nécessaires dans toutes les autres entreprises. Rien que pour Verafin, nous avons ajouté plus de 100 personnes au cours des dernières années et nous prévoyons d’en embaucher plus de 200 autres dans les années à venir », a déclaré M. Brothers.

« Nous avons besoin d’un pipeline, non seulement de personnes pour travailler au sein de ces entreprises, mais aussi, et je pense plus important encore, d’un pipeline de personnes qui vont tenter leur chance et démarrer un projet entrepreneurial et se lancer et tenter de créer quelque chose. »

Lutter contre la criminalité mondiale — depuis le Canada atlantique

Bien que le Nasdaq soit une société ayant des bureaux dans le monde entier, M. Brothers a déclaré qu’il s’engageait à ce que le siège social de Verafin demeure à St. John’s. Il a déclaré qu’il souhaitait que Verafin crée « le réseau de lutte contre la criminalité le plus efficace au monde », mais qu’il espérait également la croissance d’autres jeunes pousses locales.

« Nous essayons d’appréhender les méchants. Nous essayons d’arrêter le blanchiment d’argent. Nous essayons d’arrêter la fraude. C’est un problème qui perdure, il ne disparaîtra jamais, donc je pense que tant que nous continuerons de nous amuser et d’être enthousiasmés par ce que nous faisons au sein de Verafin, nous demeurerons axés là-dessus », a-t-il déclaré.

« Mais je pense que, d’une manière générale, il s’agit d’une excellente occasion de créer davantage de succès ici […] » Tant que nous continuerons à investir et tant que nous continuerons à créer les structures faisant en sorte que les gens puissent essayer, réussir ou échouer et réessayer, nous serons gagnants au final. »

La porte de l’Inde sur le marché nord-américain

Comment un géant indien des technologies de l’informatique a trouvé sa place au Canada atlantique

Tech Mahindra, une entreprise de technologies de l’information et de services de gestion des processus d’affaires dont le siège est en Inde, a établi un centre de services aux entreprises à Riverview, au Nouveau-Brunswick, en 2018. Faisant partie du groupe Mahindra, Tech Mahindra est l’un des principaux géants indiens de l’informatique, avec plus de 125 000 employés dans 90 pays.

Sunil Tiwari, responsable de l’emplacement, fait partie de ceux qui ont déménagé au Nouveau-Brunswick pour lancer les activités de l’entreprise au Canada atlantique. Selon lui, l’équipe de Riverview a été chaleureusement accueillie par la communauté et compte déjà environ 250 employés.

Rentabilité et bilinguisme

Selon M. Tiwari, le Nouveau-Brunswick s’est avéré être un emplacement stratégique parfait pour plusieurs raisons. « Bien que nous soyons présents au Canada et aux États-Unis dans le domaine des TI, nous voulions élargir notre présence à l’échelle mondiale, en particulier dans le domaine des services de gestion des processus d’affaires », explique-t-il. « Lorsque nous étions à la recherche d’un emplacement, le Nouveau-Brunswick s’est imposé comme le plus rentable. Les prix de l’immobilier étaient abordables et le coût de la vie était également très concurrentiel par rapport à d’autres juridictions. La disponibilité de grands talents anglophones et francophones a également été un facteur important. Dans l’ensemble, le Nouveau-Brunswick était le choix qui s’imposait. »

« Lorsque nous étions à la recherche d’un emplacement, le Nouveau-Brunswick s’est imposé comme le plus rentable […] La disponibilité de grands talents anglophones et francophones a également été un facteur important. Dans l’ensemble, le Nouveau-Brunswick était le choix qui s’imposait. »
— Sunil Tawari, responsable de l’emplacement, Tech Mahindra, Nouveau-Brunswick

Tout au long du processus d’établissement de ses activités au Canada atlantique, Opportunités Nouveau-Brunswick (ONB), l’organisme de développement économique de la province, a été un partenaire essentiel, aidant Tech Mahindra à s’entretenir avec les bonnes personnes, tant au sein du gouvernement que de l’industrie.

« Il s’agit de partenaires comme ContactNB, par exemple; nous sommes maintenant membres de cet organisme, et il nous a donné un sérieux coup de main », ajoute M. Tawari.

Un soutien constant

« Ce qui est génial, c’est que même après la création du centre, ONB est resté en contact permanent, nous aidant à nous assurer que tout ce que nous faisons est conforme à la réglementation locale en matière de travail, de santé et de sécurité, et tout le reste. Nous avons évidemment été en contact avec différentes provinces, mais ONB a aidé à consolider le Nouveau-Brunswick en tant que choix judicieux grâce à tout cela ainsi que son aide en matière d’immigration. »

M. Tawari explique que les politiques d’immigration du Canada atlantique ont été d’une grande aide pour établir la présence de Tech Mahindra dans la région.

« Les Programmes pilotes d’immigration au Canada atlantique (PPICA) représentent un avantage non seulement pour nous, mais également pour plusieurs employeurs de la communauté », explique-t-il. « Pour nous, ils ont été excellents pour faire en sorte que les étudiants étrangers qui le souhaitent puissent rester au Canada et commencer une carrière. En tant qu’employeur désigné des PPICA, nous avons été en mesure d’attirer de nombreux talents. Ils aident ces personnes à obtenir leur résidence permanente au Canada, et ils incluent les étudiants étrangers qui obtiennent leur diplôme non seulement dans les écoles du Nouveau-Brunswick, mais également dans celles de toutes les provinces de l’Atlantique. »

« Les Programmes pilotes d’immigration au Canada atlantique (PPICA) sont […] excellents pour faire en sorte que les étudiants étrangers qui le souhaitent puissent rester au Canada et commencer une carrière. En tant qu’employeur désigné des PPICA, nous avons été en mesure d’attirer de nombreux talents. »
— Sunil Tawari, responsable de l’emplacement, Tech Mahindra, Nouveau-Brunswick

Un chaleureux accueil atlantique

L’équipe de Tech Mahindra a également trouvé la région du Grand Moncton très accueillante.

« Nous nous sommes également impliqués dans la communauté, en travaillant avec des groupes comme le Humanity Project et nos banques alimentaires. Notre expérience jusqu’à présent a été très positive, et les habitants de cette région du monde sont très amicaux et accueillants avec les nouveaux arrivants. Il s’agit d’une communauté inclusive, et il y a beaucoup de ressources ici pour faire en sorte qu’il soit plus facile de s’installer au Nouveau-Brunswick, l’Association multiculturelle du Grand Moncton (AMGM) étant probablement celle qui a eu la plus grande incidence dans notre cas. »